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L'isolation phonique, ou isolation acoustique, vise à éviter la propagation du bruit.

Dans un milieu compressible, le plus souvent dans l’air, le son se propage sous forme d'une variation de pression créée par la source sonore. Seule la compression se déplace et non les molécules d’air, si ce n’est de quelques micromètres. Le son se propage également dans les solides sous forme de vibrations des atomes appelées phonons. Là encore, seule la vibration se propage, et non les atomes qui ne font que vibrer très faiblement autour de leur position d'équilibre.

Tout bâtiment et infrastructure ou activité peut être tour à tour « agressé » ou « agresseur » sur le plan acoustique, il est donc primordial de bien analyser l’environnement sonore autour de l’espace à isoler. L'isolation peut être intérieure ou extérieure. Certains matériaux (buttes de terre végétalisée, terrasses végétalisées) peuvent aussi dans une certaines mesure absorber le bruit ainsi ne pas le réverbérer (routes, trains ou tous bruits plus ou moins continus).

Matériaux isolants phoniques

De nombreux facteurs interviennent dans la diffusion du son et des bruits (type de bruit, incidence, nature des matériaux et isolation, etc.). Des interactions avec l'isolation thermique doivent aussi être prises en compte

En général, plus un matériau est dense, plus il est isolant acoustique (loi de masse). Des effets de peau et de résonance sont toutefois à prendre en compte si le matériau n'est pas rigide (tôle, plaque fine...).

Le liège allie l’effet « amortisseur » en faisant un très bon absorbant du bruit à un effet « masse » qui est la base de l’isolation acoustique. Il est parmi mes seuls matériaux à allier de façon appréciable ces deux effets.

Le mur (devant ou derrière) constitue également une masse de densité différente permettant d’accentuer l’isolation. En cas de cloison (placo, …) en matériau de finition, le nouveau changement de densité va de nouveau améliorer l’isolation. Si un vide d’air est ménagé entre le mur et le liège ce sera encore un plus en matière d’isolation (désolidarisation du mur).

L'isolation par l'extérieur d'un immeuble ou de maisons mitoyennes peut présenter de nets avantages thermiques et économiques, mais si les murs ou planchers sont conducteurs du bruit (ex : dalles béton), un doublage intérieur par un isolant phonique peut être nécessaire pour atténuer ou supprimer la transmission du bruit entre logements voisins, contre la « transmission latérale » par la façade ou une dalle unique.

Gérer les points faibles

Vous devez dans votre projet d’isolation,  prendre en compte des effets de conduction et/ou réverbération des ondes sonores, l'effet de mauvaise jonctions entre parois et parfois les effets sonores induits par l'inclusion des réseaux de fluides (cf. dilatation, bulles...) et de gaines dans le bâti et l'espace intérieur ou extérieur, les escaliers (ou tout autre cause de bruits d’impact) adossés à un mur.

Isolation ou absorption

L'absorption acoustique ou correction acoustique, qui est différente de l'isolation phonique, conditionne la réverbération des sons dans une pièce donnée. Pour la plupart des matériaux, la valeur dépend fortement de la fréquence sonore étudiée. Si vous faites une bonne isolation phonique et que vous recouvrez votre mur d’un matériau dur, vous serez isolés phoniquement des  pièces voisines mais cela de limitera pas la réverbération. Avant de vouloir intervenir sur l’absorption acoustique, vérifiez l’effet de réverbération lorsque la pièce est meublée (y compris les rideaux), généralement cela suffit pour un confort « normal ».